Union européenne
Réponse très partielle de Bruxelles pour faire face à la crise laitière
C’est sur fond de grogne généralisée que la Commission européenne a adopté le 22 juillet son rapport sur la situation du secteur laitier (1) qui sera examiné dès le 7 septembre par les ministres de l’agriculture de l’UE. Le même jour, des producteurs belges venus de Wallonie à bord de quelque 400 tracteurs ont défilé à Bruxelles pour réclamer une baisse de la production. Réunis la veille dans la capitale belge, les nouveaux membres de la commission de l’agriculture du Parlement européen et les organisations paysannes ont estimé que les mesures prévues par la Commission pour faire face à la crise du lait étaient insuffisantes. Dans un document commun, la France et l’Allemagne ont estimé que les réponses de la Commission « ne sont pas à la hauteur des défis du secteur ». Les deux principaux pays producteurs ont réitéré leur demande d’un gel temporaire de l’augmentation des quotas de 1 % en 2010. Une éventualité catégoriquement refusée par la Commission qui, dans son rapport, passe en revue les diverses mesures qu’elle a l’intention de mettre en œuvre prochainement pour continuer à soutenir le secteur laitier. Financement de programme d’abandon volontaire de la production grâce aux fonds tirés de la taxe de coresponsabilité, programmes de promotion, doublement du niveau des aides d’Etat, aides à l’exportation étendues à une gamme plus importante de fromages sont les principales nouvelles mesures envisagées à ce stade.
Bien que la pression se fasse de plus de plus forte pour obtenir une baisse des quotas laitiers, la Commission se refuse à revenir sur les conclusions du bilan de santé de la Pac selon lesquelles les quotas font l’objet d’une augmentation de 1 % chaque année entre 2009 et 2013 dans la perspective de leur disparition le 1er avril 2015.