Accord UE/États-Unis : l’agriculture en suspens

Dans le secteur agricole, l’accord conclu le 27 juillet en Écosse entre Ursula von der Leyen et Donald Trump pose davantage de questions qu’il n’offre de réponses. Seule certitude, un taux de droit de douane par défaut qui devrait être de 15 %, et non des 30 % dont Trump menaçait l’UE au 1er août. Mais les détails techniques de cette entente restent encore flous, suspendus à la publication d’une déclaration conjointe d’ici le 1er août, et à des discussions qui devraient se poursuivre par la suite. Cette incertitude pèse sur le secteur agroalimentaire, notamment la filière vin, en première ligne face aux sanctions. Des exemptions sont attendues, et poussées notamment par la France, mais elles ne devraient pas se matérialiser dans la première tranche. En sens inverse, un meilleur accès est promis à des produits agricoles américains non sensibles pour l’Europe (céréales, noix…). Au-delà du fond, la forme utilisée pose aussi question, notamment pour le Parlement européen qui pourrait ne pas avoir son mot à dire.
La fumée blanche est finalement venue d’Écosse. Réunis à Turnberry, le 27 juillet, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président américain, Donald Trump, sont finalement parvenus à un accord transatlantique sur les tarifs douaniers et le commerce.