L’œnotourisme, un petit ballon d’oxygène

Les visites des bassins viticoles ne cessent d’augmenter. Douze millions d’œnotouristes ont été accueillis dans l’Hexagone en 2023, soit + 20 % en sept ans. À l’heure où la consommation de vin dégringole, les producteurs y voient un relais de croissance. Ils sont déjà nombreux à le pratiquer parmi les 7 000 Vignerons indépendants : 90 % ouvrent leur domaine, avec à la clé un chiffre d’affaires de 518 millions d’euros. L'activité reste toutefois modeste au regard des 92 milliards d’euros de recettes générées par la filière vigne et vin. A l'instar du Cniv, la ministre du Tourisme Nathalie Delattre y voit du potentiel, et vient de dévoiler le 13 juin une feuille de route pour l’œnotourisme. Son objectif est notamment de « lever des freins structurels », et d'augmenter les soutiens publics, peut-être via la Pac.
Devenir « la première destination œnotouristique européenne d’ici 2030 ». C’est l’ambition réaffirmée le 13 juin par la ministre déléguée au Tourisme Nathalie Delattre lors d’un déplacement dans le Maine-et-Loire. Avec dans ses bagages une feuille de route. L’annonce est bienvenue, pour un secteur en difficulté, et elle ne vient pas de nulle part, puisque l'oenotourisme faisait partie intégrante du projet de plan de relance du Cniv (interprofessions), présenté en février.